• J'aurai prefere un bureau avec vue sur la cite interdite a Pekin... on m'a donne une vue sur un bassin de sedimentation. Mais rien n'est perdu, le chemin est encore long.

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  • Le temps, il est comme la vie, on a l impression qu on la possede qu on la gardera pour toujours. Ce n est qu au bord de la perdre qu on s apercoit combien elle etait precieuse. Mais il est trop tard

    Jean-Marie Rouard

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  • Le profit regne en maitre sur une economie en surchauffe : la Chine est capitaliste.
    Le pouvoir se referre encore au dogme Marxiste : la Chine est communiste.
    Le peuple accepte de souffrir aujourd hui pour une vie meilleure demain : la Chine est Bouddhiste
    La societe est hierarchise, enracinee dans la culture des ancetres : la Chine est confuceene.
    Mao est devenu un Dieu au pantheon du peuple a qu il a, certes, rendu sa dignite, mais qu il a aussi martyrise : la Chine n a pas de memoire.
    Le pays est stable globalement, mais rebelle localement : la Chine est convulsive.
    En apparence Beijing regne sans partage. Mais dans les provinces, les petits chefs sont les rois et les paysans s essaient a la democratie de village : la Chine desserrent l etau.
    Le businessman de la cote est ecrase de son arrogante fortune le paysan qui patauge derriere son buffle, la Chine est inegalitaire.
    Les revolutions sont toujours venues des campagnes : la Chine a peur du chaos.
    Le peuple a un formidable apetit de vivre et de consommer pour jouir d une aisance qui lui a longtemps fait defaut ; la Chine est frenetique.
    Taiwan est la perle qui manque a sa couronne ; la Chine ne sera pas en paix tant qu elle sera incomplete.

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  • Apres avoir passe trois jours a WUHAN, capital de la province de HUBEI, je suis de retour a Beijing.

    Cet ete, Wuhan m'a reconcilie avec la Chine alors que le ras le bol du pays me guettait. C'est grace a des moments de vie solitaire ou le detachement, l'ouverture, la sensibilite ouvre les yeux que j'ai pu faire la paix avec ce monde. Une tendre melancolie m'envahie et la beaute nait de chaque instant. C'est souvent comme ça que ça se passe. Je me soigne le mental au splin. Un bar et sa serveuse sont un havre de paix au cours d'une soiree de loup de steppes, errant, cherchant en vain a assouvir mon instinct. L'etude sociologique d'un grand magasin, des regards, des gestes est une immersion au cœur d'une culture, au cœur de ses differences, de ses points communs, de ses changements. Une musique qui court dans des ruelles sombres et humides derriere une rue commerçante. Entoure par de vieux immeubles sals et gris je cherche d'ou vient cette cacophonie distordue. C'est fort, c'est du live. Je croise les odeurs, les bruits d'un peuple qui vit dehors pour enfin deboucher dans une cour, entre deux immeubles insalubres ou se sont reunis des chinois. Ils ecoutent une femme chanter d'une voie aigue des chansons traditionnelles accompagne d'une batterie, d'un piano et d'un saxe. Un concert de jazz a la sauce jaune dans un decor surrealiste. Le bonheur quoi.

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  • J'etais dans un lit. Je n'etais pas seul. Et dans ce lit, je songeais. Je meditais sur ma solitude, cette solitude particuliere qu'on eprouve quand on vient d'etre quitte: je pensais aussi a ce corps allonge pres de moi, si banal, si lointain depuis qu'il s'etait livre. Elle m'avait donne son corps. C'etait beaucoup et ce n'etait rien. Pourtant cela me fascinait: qu'une attente aussi fievreuse, un but aussi ardemment souhaite, une fois atteint, se soit a ce point dissipes. Aucune reconnaissance. Seulement l'agacement que l'on eprouve devant un jouet que l'on a casse. Desormais je n'attendais plus d'elle que l'ultime cadeau qu'elle pouvait me faire: s'en aller.

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